Contestation de l'avis d'inaptitude médicale

lundi 04 décembre 2023

Cass. soc., n° 21-22.795 du 15 novembre 2023 - Rappel jurisprudentiel : la contestation de l'avis d'inaptitude médicale porte sur les éléments de toute nature sur lesquels le médecin du travail s'est fondé pour rendre son avis

La Cour de cassation, dans un arrêt du 15 novembre 2023, rappelle que le juge prud’homal saisi d'une contestation de l'avis d'inaptitude, selon la procédure accélérée au fond, peut examiner les éléments de toute nature sur lesquels le médecin du travail s'est fondé pour rendre son avis.
Il substitue à cet avis sa propre décision après avoir, le cas échéant, ordonné une mesure d'instruction (conformément aux articles L. 4624-7 et R. 4624-42 du Code du travail).

Les études de poste et des conditions de travail peuvent constituer des éléments de toute nature sur lesquels le médecin du travail s’est appuyé pour déclarer un salarié inapte à son poste de travail.

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Dans cette affaire, une salariée, auxiliaire de puériculture au sein d’une association, est placée en invalidité, catégorie 1ère, avant d’être déclarée, 7 mois plus tard, inapte à son poste avec dispense de recherche de reclassement.

Elle a saisi la Justice prud'homale, selon la procédure accélérée au fond, d'une demande d'annulation de l'avis d'inaptitude, avant d’être licenciée pour inaptitude. D’après l’intéressée, ni les études de poste et des conditions de travail prétendument réalisées, ni les conclusions écrites accompagnant obligatoirement l'avis d'inaptitude n'avaient été communiquées.

Rejetant la requête de la salariée, la Cour de cassation approuve les juges du fond d’avoir décidé que l’avis d’inaptitude du médecin du travail devait être confirmé. En effet, pour rendre leur décision, les juges prud’homaux ont examiné le rapport du médecin inspecteur du travail ainsi que les éléments de toute nature sur lesquels le médecin du travail s’est fondé pour rendre son avis. Or, en l’espèce, à l’appui de son avis médical d’inaptitude de la salariée à occuper son poste de travail, le praticien s’était bien rendu dans les locaux de l’association afin de procéder à une étude de poste.

Dès lors, la procédure suivie par le médecin du travail était valable ; de sorte que l’inaptitude de la salariée devait être confirmée.

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Retrouver le texte officiel sur Légifrance

 

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Récapitulatif des mises en ligne sur KALIPSO du 20 novembre au 1er décembre 2023

QUESTION / RÉPONSE

JURISPRUDENCE